LES THÈMES DE L'ÉDITION 2025
THÈME DE LA CATÉGORIE ADULTES
FAITES LES FÊTES : Réputation des Fêtes
Où vont les Fêtes ? Comment faire les Fêtes ?
Nul ne le sait.
C’est leur magie, leur chance, et leur risque.
De quoi sont-elles faites ?
De quoi ? De qui, plutôt ? De vous !
De vous, de nous, de toi, de moi, de toutes celles qui « font les Fêtes ».
Ce sont les Fêtes qui vous feront.
Comment en parler ?
Sauf emphase ou nostalgie, on ne voit plus.
Les Fêtes étaient plurielles, les voici moléculaires ou massives.
Fragilisées par leur triomphe même.
Accélération tous les étages : temps, vitesse, violences (violence sociale au premier chef, voir libéralisme), joies illimitées (fêtes), consciences toujours de plus en plus modifiées (substances), décibels (son), jusqu’à l’élocution ordinaire, vous avez remarqué ?
Toujours plus haut, toujours plus grand, toujours plus fort, plus loin (voir vie ordinaire ou sport de haut niveau).
Formidable défi lancé aux Fêtes.
Quelle réflexion collective dictent-elles ? Celle des responsables, d’abord – comité des Fêtes, Ville de Bayonne, gardiens de la paix, services municipaux, associations, pompiers, agents du nettoiement, centres sanitaires, peñas, fanfares, j’en passe, je ne m’y connais guère…
Équation à dix-huit inconnues. Belles trouvailles comme « la journée sans sono »
L’expansion de l’univers est en pleine accélération, toujours inexpliquée, et l’on voudrait que les Fêtes aillent leur train-train comme si de rien n’était ?
Enfance retrouvée, doux délire d’un monde inversé, les Fêtes ont parfois des airs de Bateau ivre.
Depuis leur invention en 1932, les Fêtes sont le microbiote de leur époque.
Et, en un sens, elles se défendent bien.
Dès 1932, elles sont créées de toutes pièces.
Fédération voulue des fêtes de quartiers (sur fond de crise et de chômage), concours immédiat des associations, patronages, Aviron, ASBattite, fanfares, plus le club très restreint de ceux qui pratiquaient déjà Pampelune, tout le petit
peuple de la ville (essentiel) joue le jeu.
Aux terrasses des Grands Cafés, quelques bourgeois éclairés s’en réjouissent, en sirotant un Clacquesin. Plus tard, ils se convertiront aux Fêtes.
Ce prodige suffit à les croire illico venues de la Nuit des Temps et des
grottes d’Isturitz ou Oxocelhaya. Et partant, éternelles ou presque.
Deuxième légende urbaine, dès 1933, un article de journal l’atteste : « Les
Fêtes ne sont plus ce qu’elles étaient ». Déjà ! Ont–elles jamais été ce qu’elles étaient.
Elles changent comme un ciel sur la Nive.
C’est avec cette pipérade de contradictions marrantes, d’hypothèses
cocasses et de croyances absurdes, qu’il faut se débrouiller.
J’aurais voulu faire pour vous mon propre historique des Fêtes depuis 1949
(j’ai 4 ans, je figure en « Japonais » sur un char du Corso fleuri) ; celui de leurs
réputations contrastées au fil des temps ; l’historique de leur vitalité
sensationnelle. Je m’y suis perdu.
Les Fêtes sont multiples, se disent au pluriel, accueillant l’idiot comme elles
rendent idiot le très sensé.
D’où ce partage littéraire de manuscrits – le Concours Littéraire des Fêtes
de Bayonne en trois langues –, mosaïque sonore, témoignages chantés, dont la
qualité et la diversité d’ensemble, dès la première édition, n’auraient pas dû
surprendre.
Une autre façon de faire les Fêtes ? Il s’en invente tous les soirs.
Suffit de jouer le jeu.
Francis Marmande
Président de Jury du Concours Littéraire des Fêtes de Bayonne
THÈME PRIX DES LYCÉENS
Écrire les fêtes.
Écrire sans décrire.
À la littérature, préférer la légèreté
D’un fandango.
Dia ! Et puis faites ce que vous voulez,
Embrassez qui vous voulez,
Entrez dans la danse
Tout envoi dépassant
10000 signes (espaces compris)
Ne pourra, c’est dommage,
ÊTRE PRIS EN COMPTE
Les fêtes ?
On ne dit pas la fête, encore moins la feria…
Non : on dit les fêtes, au pluriel.
Les fêtes ? elles sont mille, un million,
Une centaine, trois amies en goguette,
Deux amoureux seuls au monde,
Ces sept-là qui chantent,
Les «copains» qu’on sait
Retrouver à heure fixe …
Un instant, un regard, la foule houle,
Les cris et les rires.
On entend des voix.
Cent souvenirs pour mille ans.
D’ailleurs, malade, absente ou simplement vieux,
On peut faire les fêtes de tête.
On peut les faire de partout,
Ensemble, et comme aux Fêtes,
Sans bien savoir comment.
Pourquoi ce Concours ?
Comme dit Antoine de Saint-Exupéry :
« Si vous voulez
Que je connaisse vos civilisations,
Racontez–moi
Vos Fêtes. »